Cette étape n’est pas nécessaire si Wooflash est présent dans le médiacentre de votre ENT.
C’est très simple et cela peut se faire sans adresse mail : idéal pour les classes de collège ou 1er degré puisqu’un simple pseudo + mot de passe permet de créer un compte Wooflash. Cela évite la conservation des données (voir https://www.wooflash.com/fr/politique-de-confidentialite ). Attention toutefois, la pseudonymisation n’est pas l’équivalent de l’anonymisation.

Il existe de nombreux tutoriels détaillant la création des différents types de questions (https://help.wooflash.com/fr/). L’outil permet de créer une grande diversité de questions afin de multiplier les axes d’entrée dans une notion et favoriser ainsi le transfert. Par exemple, on peut faire un copier-coller à partir d’une carte mémo déjà réalisée avec un logiciel de traitement de textes.

Une fois le paquet de cartes/questions créé et publié, cliquer sur « Partager » :

• si Wooflash est présent dans le médiacentre de votre ENT, il suffit de sélectionner la classe et de signaler aux élèves qu’ils ont accès à un nouveau cours.
• si Wooflash n’est pas dans le médiacentre, le bouton partager ouvre une page où figure un QR-code et le code qui permet de rejoindre le cours.

Contrairement à d’autres outils, il est possible de suivre de manière personnalisée les révisions des élèves, afin, par exemple de revoir des points particuliers en classe ou d’encourager les élèves à davantage travailler certains paquets de cartes.
Quand on ouvre les statistiques, de nombreuses informations s’offrent à vous : nombre de révision par élèves, durée moyenne de la session d’étude et les taux de réussite sur chaque question.
Cela représente des éléments très pertinents pour créer un feedback personnalisé pour chacun de ses élèves et mieux leur apprendre à apprendre.
Voici deux portes d’entrée vers la métacognition ou comment faire réfléchir nos élèves sur la façon dont leur cerveau apprend et comment tirer profit au mieux de l’étude de leurs résultats.

Première porte : la technique flashcard contre QCM pour apprendre à utiliser les flashcards

Il peut être judicieux de créer des questions type flashcard et les mêmes questions en mode QCM.
Voici un exemple plus parlant :

Les statistiques montrent pour une même classe que 71% des élèves ayant retourné la carte « Qu’est-ce que la photosynthèse ? » estiment avoir réussi à répondre correctement. Rappelons que dans le ce type de question (flashcard), l’élève s’auto-évalue.

Regardons maintenant les résultats de cette autre question sur la photosynthèse :

Les mêmes élèves obtiennent une moyenne de 38% lorsqu’ils répondent à la question : « Quelles sont les substances produites par la photosynthèse ? » présentée cette fois sous forme de QCM : l’élève répond sans s’auto-évaluer.
Ces chiffres mettent surtout en évidence la difficulté éprouvée par les élèves à s’auto-évaluer efficacement.
Ces résultats méritent bien sûr d’être reproduits de nombreuses fois pour être utilisables, mais permettent déjà tout simplement de montrer aux élèves qu’il est nécessaire de fournir réellement un effort de reconstruction avant de répondre et ensuite ne pas hésiter à cliquer sur « non compris » quand ils n’ont pas réussi à répondre de façon exhaustive.
En leur montrant ces statistiques en classe, on peut aborder la métacognition et ainsi apprendre aux élèves à mieux s’auto-évaluer, ce qui est une compétence de niveau avancé.

Deuxième porte : la validation des stratégies actives par leurs propres résultats

En montrant aux élèves, au moment des corrections d’évaluations sommatives, la corrélation évidente entre leurs résultats et le nombre de séances de révision réalisées, on valide par les faits les stratégies que nous leur conseillons d’utiliser, ce qui représente un moyen de lutte efficace contre les mauvaises habitudes ancrées type relecture et surlignage qui sont des techniques moins efficaces que la mémorisation active mais encore très largement utilisées par les élèves car moins coûteuses en énergie.

Attention  : l’exemple de Mathys (élève fictif) qui met en lumière un manque de l’application pour le moment : la répétition espacée n’est pas visible et l’illusion de compétence non prise en compte.
En effet ses statistiques montrent qu’il a effectué 10 séances de révisions de 3 à 4 minutes et pourtant il n’obtient que 10/20 au quiz réalisé en classe (quiz portant bien sûr sur des questions tirées du paquet révisé dans Wooflash).

Quand l’élève a été interrogé sur ce décalage, il a expliqué avoir bien fait dix séances mais groupées sur une demi-heure il y a plus de deux semaines. L’outil ne différencie pas pour l’instant l’espacement entre deux séances de révision. Un élève enchaînant les séances pendant 30 minutes comme Mathys se retrouve confronté au phénomène de l’illusion de compétence : sa dixième révision consécutive étant forcément mieux réussie, l’élève pense avoir ancré ses connaissances mais dans ce cas, c’est la mémoire de travail qui entre en jeu et non la mémoire sémantique. Seule cette dernière, stimulée par l’espacement des séances (et non par leur regroupement) permet de consolider la mémorisation sur le long terme, la mémoire de travail quant à elle a une durée de rétention très limitée.
Cet exemple se retrouve aisément dans les statistiques de deux ou trois élèves de chaque classe et permet d’insister en classe sur l’efficacité de l’espacement face à l’apprentissage massé.
À ce moment, il est judicieux de leur présenter les études plus documentées allant dans ce sens (exemple : Rohrer & Taylor - 2006 - The Effects of Overlearning and Distributed Practise).
Et pourquoi ne pas même en profiter pour leur parler des bienfaits de l’activité physique et du sommeil entre deux séances de révision ?

En utilisant les statistiques, sélectionner les questions les moins réussies grâce aux statistiques.

Il ne reste plus qu’à les envoyer dans Wooclap en créant à la volée un évènement et en y important ces questions directement de Wooflash.

Je peux même affiner mes questions de réactivation posées à la classe grâce aux statistiques par classe.
En début d’heure, on peut donc proposer aux élèves une révision ciblée sur les points les moins bien compris, ou même à l’inverse sur les points apparemment bien compris pour vérifier le réel niveau de compréhension et la qualité de l’auto-évaluation des élèves comme expliqué plus haut.

Pour ajouter un nouveau paquet à mon cours, je peux agir sur la mise en ligne de chaque paquet. Imaginons que mon cours comporte 4 sections, je peux ouvrir ces questions une par une au fur et à mesure de l’avancement de mon cours. D’abord les questions du chapitre 1, puis du celle du 2, etc. Les paquets de questions vont se rajouter sans que mes élèves n’aient à se réinscrire à un autre cours.

Quiz Wizard est un outil complémentaire de Wooflash qui utilise l’Intelligence Artificielle (IA) pour la génération de flashcards et des QCM. 

L’IA peut générer automatiquement des questions à partir de contenus pédagogiques existants (cours du professeur, IA) ou d’un simple mot clé en quelques clics. Son utilisation est actuellement encore en cours de développement et d’amélioration.

Grâce aux premiers essais que nous avons pu effectuer, nous y voyons une opportunité intéressante de créer très rapidement des QCM de révision. Les réponses fausses générées sont suffisamment plausibles pour proposer un vrai défi aux élèves.

Toutefois, il est nécessaire que toutes les flashcards et questions de QCM soit vérifiées par le professeur pour supprimer d’éventuelles erreurs et adapter finement et le vocabulaire au niveau des élèves ciblés. Suite à ce constat, il ne nous semble pas conseillé pour l’instant de proposer aux élèves d’utiliser cet outil seuls, sans accompagnement.

On voit dans cet exemple qu’il y a des termes qui ne sont pas au programme de l’élève ou des définitions trop compliquées.

Il pourrait être en revanche intéressant lors d’une séance d’AP ou d’aide aux devoirs d’utiliser Quiz Wizard pour générer des QCM ou flashcards à partir d’un cours d’élève puis de leur faire effectuer ce travail de recherche d’erreur et de sélection des questions/réponses pertinentes.

En utilisant Quiz Wizard couplé avec Wooflash, les enseignants peuvent également partager des paquets de flashcards et QCM avec d’autres enseignants ou avec des élèves d’autres classes ou établissements.

Exemple créé à partir d’un extrait du BO du programme de SVT (niveau seconde).

Et les questions qui ont été créées par l’IA de Quiz Wizard...

Au recto de la carte est présentée la question à l’élève :

L’élève doit répondre mentalement ou sur une feuille à la question, la deuxième solution leur étant vivement recommandée. En effet, il est démontré que plus l’élève va réellement fournir un effort de reconstruction de ses connaissances, plus celles-ci seront ancrées en mémoire. C’est le principe de la mémorisation active.
Une fois cet effort de reconstruction fourni, l’élève clique sur « Afficher la réponse ».

Si sa réponse est exacte, il clique sur « Compris ». Sinon, il clique sur « Revoir plus tard ». Dans ce dernier cas, ces questions, évaluées comme moins bien comprises lui sont reproposées à la fin de l’étude du paquet puis au début de la prochaine séance de révision de façon à lui faire réviser plus souvent les questions que l’élève ne maîtrise pas encore.
Fonctionnalité intéressante, la petite bulle en bas à droite permet à un élève de poser une question à l’enseignant dans le cas où il n’aurait pas compris la réponse ou souhaiterait des précisions. Celui-ci sera alors notifié par un point vert et une bulle à laquelle il pourra répondre directement dans l’application en ouvrant un fil de discussion à partir de la question de l’élève.

Avant de créer un paquet de cartes, le plus pratique est de créer un cours puis à l’intérieur différents chapitres qui correspondent aux différents chapitres étudiés pendant l’année. Ces chapitres peuvent être ainsi ajoutés tout au long de l’année.
Ils peuvent également être conservés et dupliqués, puis activés au fur et à mesure lors d’une année suivante.
Pour cela, il suffit de jouer avec le bouton « mettre le chapitre hors ligne ». On peut même décider d’une date de mise en ligne.
Cette façon de faire permet aussi de mélanger tous les chapitres de l’année lors de séances de révisions, ou bien de travailler chapitre par chapitre.

Ce système est très pratique pour les élèves qui, une fois inscrits à votre cours, n’auront pas à faire de nouvelle manipulation ou autre téléchargement. Le nouveau paquet viendra tout naturellement s’ajouter à leur cours avec le même code tout au long de l’année scolaire. Ils pourront ainsi l’étudier de façon ciblée pour préparer une évaluation où bien le mélanger avec les autres pour des révisions plus régulières.

Une fois le cours et ses chapitres créés, il faut créer des questions, ici de type flashcard. Il existe plusieurs méthodes :

–  Créer directement une question en utilisant un des nombreux types de questions proposées.

–  Importer des questions déjà rédigées :

–  Depuis un fichier : fichier Excel (xls, xlsx, ods, csv), fichier PowerPoint (ppt, pptx, key, pps, pot, ppsx, pptx, odp), fichier PDF ou depuis Moodle ou même Pronote (xml).

–  Depuis une liste :
Si une flashcard a déjà été rédigée sur un logiciel de traitement de textes, il est alors très simple de faire un copier-coller à cet endroit, les cartes mémos sont alors automatiquement créées en ayant au préalable défini un séparateur entre les questions et les réponses (par exemple ; ou ?). C’est une méthode très simple pour créer rapidement un grand nombre de cartes à partir d’un fichier existant. La mise en ligne des questions par le professeur est ainsi très rapide s’il a déjà un fichier pour rédiger une fiche papier qu’il distribue aux élèves.

–  Depuis la banque de questions publiques de Wooflash qui s’enrichit chaque jour.

–  Enfin, si vous êtes déjà un utilisateur de Wooclap, vous pouvez facilement récupérer les questions rédigées dans Wooclap également.

Pour ce qui est de la création des différents types de questions, nous vous laissons consulter la banque de tutoriels très complets directement accessibles ici : https://help.wooflash.com/fr/
Nous présenterons donc juste la création d’un type de question particulièrement intéressant et original :

Créer une fiche mémo avec légendes à retrouver
Il est possible de créer une carte avec un dessin à compléter. L’élève complète alors directement les légendes. En validant ses réponses, l’élève peut directement voir là où il s’est trompé. Cet outil est très utile car il est difficile encore de cacher les réponses pour un schéma et souvent les élèves ne font que le relire. L’élève ici réalise une activité plus active et a également un retour immédiat sur ses erreurs.

Voici deux exemples en 1ère spécialité SVT (vision professeur lorsqu’il complète) et en Seconde (carte à compléter vue par l’élève)

(source documents à compléter : Mémo Lycée SVT 2nde - Bordas)

Pour plus de détails sur la création d’une image à légender :
https://help.wooflash.com/fr/article/comment-utiliser-la-question-legendez-une-image-fces7u/

Une fonction très intéressante permet d’ajouter comme collaborateur d’autres utilisateurs inscrits sur la plateforme. Cet ajout peut se faire paquet par paquet et permet par exemple de se répartir la création de cartes en se partageant les chapitres d’un cours entre collègues.

Il peut également être intéressant de faire créer des cartes mémos aux élèves lors d’une séance de révision. Celles-ci seront reçues par le professeur qui validera (ou non) la carte de mémorisation créée. L’enseignant pourra également renvoyer un feedback à l’élève pour lui expliquer son erreur.
Pour utiliser cette fonction, dans « Élèves », vous devrez activer le bouton qui permet aux élèves de proposer des questions.

Cette fonction est très intéressante à utiliser en classe pour travailler la compréhension du chapitre. Comme tout enseignant ayant cherché à créer une évaluation certifiante le sait, la création d’une bonne question de révision est une tâche ardue qui nécessite une parfaite maîtrise de son sujet. Une question mal tournée ou incongrue proposée par un élève donne ainsi une bonne idée du niveau de compréhension réel et permet de repérer une éventuelle incompréhension et d’y remédier et cela avant l’évaluation sommative.

L’outil est disponible sur ordinateur, tablette, téléphone. Il est possible d’y installer une application téléchargeable.

L’application est également directement disponible dans l’ENT mon lycée.net : il est possible de l’inclure dans le médiacentre en faisant réaliser l’achat au même titre que l’achat des manuels sur les fonds disponibles de chaque établissement. Cet outil fait également partie des 69 applications numériques qui vont être disponibles gratuitement pour les enseignants dans les 12 départements des Territoires Numériques Éducatifs (TNE) à savoir : l’Aisne, le Val-d’Oise, les Bouches-du-Rhône, le Cher, la Corse-du-Sud, le Doubs, le Finistère, la Guadeloupe, l’Hérault, l’Isère, la Vienne et les Vosges. Il peut aisément être intégrer un environnement numérique de travail.

Si l’outil n’est pas encore disponible dans votre ENT, il est possible de se créer un compte gratuitement : avec l’adresse académique, la plateforme propose un compte enseignant. Il est alors possible de mettre à disposition les paquets de cartes aux élèves. Si vous avez par la suite accès à Wooflash via l’ENT, il s’agira d’un deuxième compte, et des imports ou collaborations entre vos deux comptes seront à mettre en place.

Il est possible d’activer dans paramètres des options permettant de changer la police d’écriture vers une police OpenDyslexic facilitant la lecture aux élèves dyslexiques. Il est aussi possible d’ajouter un fichier audio pour les élèves déficients visuels.
Pour cela, consultez l’aide :
https://help.wooflash.com/fr/article/wooflash-et-le-handicap-loption-accessibilite-181wadt/

Il est possible de suivre les progrès et rythme de révisions des élèves à l’aide du tableau récapitulatif. L’enseignant peut rapidement identifier une notion mal comprise du cours et la reprendre en classe. Il peut aussi identifier les élèves qui font régulièrement des séances et ceux qui ne le font pas. Les statistiques regorgent d’informations utiles pour mieux comprendre les difficultés de ses élèves.

C’est au professeur (créateur du cours) de définir combien de réussites sur chaque question l’élève devra obtenir pour que cette question soit considérée comme ancrée en mémoire. C’est ce que l’outil nomme "niveau d’ancrage".

Dans l’exemple ci-dessus, le niveau d’ancrage de ce paquet a été défini à 5, l’élève devra donc réussir cette question 5 fois pour son niveau d’ancrage atteigne 100%.

Il suffit de donner le code du paquet ou un QR-code. L’élève peut alors se connecter via l’ENT (ou après inscription si l’outil n’est pas dans l’ENT) directement au paquet. Celui-ci reste ensuite enregistré. Une fonction intéressante permet de modifier le code pour qu’il soit plus facilement retenu et utilisable pour les élèves.

L’outil est conforme au RGPD.
Pour en savoir plus : https://www.wooflash.com/fr/politique-de-confidentialite.