Scénarisation, tutorat et e-éducation

Scénarisation d’un parcours de e-éducation hybride et organisation du tutorat au cours de la réalisation d’une séquence de pédagogie inversée en Terminale S enseignement spécifique.

Objectif :
L’objectif de cette séquence était de pouvoir faire travailler les élèves en autonomie sur une partie du cours de géologie. Un travail méthodologique en petits groupes, ciblant l’utilisation de documents, pour un sujet de baccalauréat (partie 2 exercice 2) a été réalisé pendant le temps de classe ainsi libéré.
Partie du programme concernée :
Le thème 1-B-4 la disparition des reliefs a servi de support à la séquence.
Cadre :
La séance de travaux pratiques, centrée sur l’utilisation de données concernant l’Himalaya avec le logiciel Google Earth, avait déjà été réalisée.
Outils utilisés :
Un parcours pédagogique en 3 parties a été réalisé en amont et chargé sur une plate-forme de e-learning. Ici, c’est une plate-forme Claroline récente qui est utilisée. Les types d’outils présentés ici sont également présents sur les autres plates-formes comme Moodle. Le parcours lui même a été réalisé à l’aide du logiciel ExeLearning.


L’utilisation de ce logiciel permet de produire à partir du même fichier :

 Un mini site web du parcours qui peut être fourni sur clé usb à un élève ou être utilisé en démonstration en classe en cas de difficultés de connexion à internet ;

Parcours pédagogique proposé (le diaporama de correction n’est ajouté qu’à la fin du déroulement du scénario)


 Un paquet configuré pour les plates-formes de e-learning et chargeable automatiquement.

Le lancement du travail

Pour commencer, les différentes caractéristiques du parcours sont présentées et des consignes précises sont données.
Le déroulement de l’ensemble des phases de travail, en présentiel, en classe, et à distance est précisé. Les informations auxquelles le professeur a accès sur la plate-forme sont précisées. Grâce à cette précaution les utilisations inappropriées de la plate-forme sont évitées. Les problèmes d’équipement ou d’accès des élèves à internet sont recensés de manière à leur proposer des solutions de contournement.

Le travail à distance

Une période d’un mois a ensuite été dédiée à l’étude du cours en ligne.

Pendant la phase à distance, les élèves ont pu rencontrer quelques difficultés techniques, méthodologiques ou disciplinaires. Le forum de la plate-forme leur avait été présenté et une adresse mail leur avait été donnée pour les aider à résoudre ces questions. Quelques élèves ont utilisé ces outils.

Après la phase d’étude des 3 parties du parcours, les élèves devaient réaliser un questionnaire en ligne. Le résultat leur était communiqué mais ils ne pouvaient accéder à la correction. Voici l’une des 12 questions posées.

Pendant la phase de travail à distance, le professeur peut suivre l’activité des élèves et voir leurs résultats lors de la réalisation de l’exercice en ligne. On constate des différences importantes de performances et de durée de passation selon les élèves. La classe était de petit effectif (23 élèves) certains élèves se sont vus proposer une version du parcours sur clé usb et une version papier du questionnaire en raison de problèmes d’accès à internet.

Il est possible de consulter les copies et de voir les erreurs réalisées. Il est également possible d’imprimer les copies numériques. A ce stade seul le professeur a accès aux copies des élèves.

La plate-forme fournit une synthèse des résultats obtenus par l’ensemble du groupe.

Un premier bilan en classe

Après le mois dédié à la réalisation du parcours, de retour en classe, un bilan a été fait. Les élèves ont pu poser des questions relatives aux difficultés de compréhension rencontrées au cours de l’étude de certaines ressources. Les problèmes techniques éventuels ont été examinés et résolus. Les élèves retardataires (le plus souvent pour des raisons techniques) ont pu bénéficier d’une semaine de délai avant la réalisation du travail en groupes.

La séance de travail méthodologique en petits groupes

Au cours de cette séance, les copies numériques, imprimées, des questionnaires réalisés en ligne, ont été rendues. Cela a permis de répondre aux dernières questions des élèves autour des notions étudiées.
Les élèves ont ensuite rejoint les groupes qui leur avaient été assignés et ont travaillé sur un sujet de type baccalauréat mobilisant les notions étudiées dans le parcours.
Le professeur peut passer de groupe en groupe pour répondre aux questions des élèves et vérifier que les notions travaillées ont été assimilées.

En fin de séance chaque groupe a rendu une réponse soit rédigée, soit sous forme de plan détaillé, au sujet proposé.
Pendant la séance, un élève, désigné pour chaque groupe, a rempli la fiche d’autoévaluation du travail réalisé. Cette fiche a été ramassée en fin d’heure.

La correction de l’exercice de type baccalauréat

La dernière séance a été consacrée à la correction des exercices rendus.

Documents de travail

Organisation du tutorat
Fiche d’évaluation

Bilan

Points négatifs et points de vigilance
La création et la sélection des ressources pour la réalisation du parcours et la scénarisation de l’ensemble du travail demandent un investissement certain de la part du professeur.

Le suivi du travail des élèves sur la plate-forme demande de l’organisation mais apporte aussi des informations synthétiques précieuses.

On peut cependant envisager de construire ce type de démarche progressivement sur plusieurs années en les enrichissant au fur et à mesure. Il est également possible de s’organiser à plusieurs professeurs pour construire un scénario et partager un parcours pédagogique.

Ce type de démarche n’est pas réalisable pour toutes les parties de cours et semble impossible à mettre en œuvre à l’échelle d’une année. Le travail en autonomie sur une plate-forme de e-learning demande un très gros investissement des élèves dont il faut tenir compte.

Les élèves qui n’ont pas de difficultés particulières peuvent trouver que ce type de démarche leur prend plus de temps qu’un cours traditionnel. Ils ne voient pas immédiatement l’intérêt qu’il peut y avoir à utiliser ses connaissances et ses bonnes capacités méthodologiques pour aider les autres élèves de leur groupe. Ils progressent cependant en reformulant, pour les autres, les notions étudiées mais doivent être valorisés pour cela.

Il est nécessaire de prévoir une longue période de temps, ponctuée de rappels et de consignes précises, pour aider les élèves à s’intégrer dans une démarche nouvelle.

Point positifs
Ce type de démarche permet de travailler l’autonomie des élèves. Il convient bien aux élèves, de plus en plus nombreux, qui peinent à prendre le cours en note en classe.

Le temps dégagé par l’étude du cours, réalisée en autonomie, permet d’approfondir des points de méthode et de travailler sur un type d’exercice de baccalauréat par petit groupe.

Le travail en groupe est très efficace pour faire progresser les élèves qui ont tendance à reproduire le même type d’erreur à chaque devoir de baccalauréat. Il permet au groupe d’élèves de discuter de ses erreurs et de trouver, éventuellement avec l’aide du professeur, la bonne réponse. Les copies rendues sont plus réussies et permettent aux élèves de prendre confiance en eux. L’interprétation des documents et les choix de mise en relation peuvent être discutés de façon fructueuse au sein de chaque groupe.

Cette démarche donne des informations sur l’organisation des élèves face au travail, sur leur rapidité d’exécution et sur leurs difficultés spécifiques. Ces informations peuvent servir de point de départ à l’analyse avec un élève des difficultés rencontrées.

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