Utiliser « Edu-Claroline » pour travailler avec ses élèves sur la vie fixée chez les plantes

Claroline est un LMS (Learning Management System) à l’instar de Moodle. C’est une plateforme de e-formation (ou e-learning) c’est-à-dire de formation en ligne. Il existe de nombreuses plateformes de formation, certaines sont payantes, les autres, pour la plupart, à accès réservé aux étudiants des universités et autres écoles. L’académie de Versailles héberge une plateforme de formation Claroline à l’adresse suivante : http://edu-claroline.ac-versailles.fr.

Inscription sur la plateforme
Pour pouvoir élaborer son propre parcours pédagogique, il faut commencer par créer un compte utilisateur en utilisant ses identifiants académiques puis demander à devenir administrateur de cours en cliquant tout d’abord sur l’onglet « Gérer mon compte » puis sur l’option « solliciter le statut de créateur de cours ».
Créer son premier cours
On peut ensuite créer son premier cours. Tous les champs avec astérisque doivent être complétés. On pourra choisir de laisser chaque élève s’inscrire librement via le lien et une clé d’inscription ou par une validation que l’on effectuera pour chaque utilisateur. On peut aussi donner un accès libre au cours (déconseillé) ou bien entrer soi-même les identifiants via la « liste d’utilisateurs du cours » (connaissant les adresses de courrier électronique de chaque utilisateur).



Il est nécessaire également de compléter les paramètres optionnels « Département » et « URL du département ». Une URL fictive peut faire l’affaire. On peut aussi renseigner les champs des options avancées permettant par exemple de limiter le nombre d’utilisateurs ou de rendre le cours visible seulement pour une période donnée.



On peut modifier la liste d’outils présente à gauche afin de ne rendre visible aux élèves que le strict nécessaire ou rajouter des liens externes directement accessibles depuis la barre d’outils. Parmi les outils on peut compléter la description du cours, compléter un calendrier avec les objectifs (« Agenda »), écrire au groupe ou à certains utilisateurs (« Annonces » ou via l’onglet « Utilisateurs »), ajouter des ressources (« Documents et liens »), des exercices ou des travaux à réaliser que les élèves pourront téléverser (« uploader »). Il y a même la possibilité d’administrer un forum de discussion, un « chat » ou un « wiki ».

Exemple de parcours pédagogique
Lors de l’expérimentation, le sujet traitait de la vie fixée des plantes et des fonctions de l’appareil végétatif permettant la survie, la protection, la nutrition et la croissance des végétaux. Ces notions étant nouvelles et assez délicates pour les élèves il fallait donc prévoir une description précise du cours avec l’énoncé des compétences évaluées et des objectifs à atteindre. Il est nécessaire également de présenter une introduction avec une problématique générale clairement énoncée : comment les plantes à fleurs sont-elles adaptées aux contraintes liées à leur mode de vie fixé ? Dans ce premier parcours nous ne nous intéressons qu’à l’appareil végétatif et aux fonctions de relation et de nutrition des plantes et non pas à l’appareil reproducteur.




Il faut impérativement créer les ressources (documents, liens et pages) avant de construire les différents modules du parcours. On peut également incorporer d’autres contenus créés à partir d’autres plateformes ou logiciels (comme eXeLearning par exemple) du moment qu’ils sont à la norme SCORM (Sharable Content Object Reference Model). Il est assez aisé de composer les différents modules avec intégration de vidéos en ligne (via un code d’intégration) ou d’images (du moment qu’elles restent libres de droits). Quelques problèmes de compatibilité peuvent toutefois être rencontrés selon les navigateurs notamment lorsqu’on héberge ses propres images sur la plateforme. Si ce problème survient il peut être nécessaire de stocker ses images chez un autre hébergeur et de les intégrer ensuite aux modules grâce à leur url. Sachant que les élèves peuvent utiliser des navigateurs différents, il faut être très vigilant quant à ces problèmes de compatibilité et procéder à des vérifications.



L’exerciseur permet de créer rapidement de petits quiz qui s’intégreront à la progression de l’élève. Le choix d’exercices possibles est peu varié mais suffisant : on peut réaliser des vrai-faux, des QCM, des textes à trous ou des correspondances. Il faut bien veiller à choisir à chaque fois les paramètres que l’on souhaite : le nombre d’essais autorisés par exemple, ou encore la pondération (nombre de « points » attribués pour chaque réponse, bonne ou mauvaise). On peut toujours utiliser des applications tierces pour réaliser ses quiz (comme l’excellent NetQuiz Web) mais aucun score ne sera intégré au suivi du parcours dans ce cas.
Dans le cadre de l’expérimentation de la plateforme sur le thème de l’appareil végétatif, différents modules ont été proposés aux élèves afin de se familiariser avec les notions et de se poser les bonnes questions qui leur seront utiles par la suite lors de la séance de Travaux Pratiques en présentiel : organisation de l’appareil végétatif, croissance et ancrage, nutrition et surfaces d’échanges, défense face aux agressions extérieures… Pour chaque module un quiz est prévu avant de passer au module suivant.



On peut, à tout moment, basculer en mode « étudiant » afin de visualiser ce que verront les élèves et vérifier que tout est bien accessible comme on le souhaite (modules, exercices, nombre d’essais pour les quiz).

En mode « Gestionnaire de cours » on peut visualiser la progression de chaque utilisateur, exprimée en pourcentage. Il faut noter que dès qu’une page est consultée, elle est considérée comme lue intégralement par l’outil de suivi, voilà pourquoi il est nécessaire de créer des quiz pour chaque module afin de valider les notions abordées et estimer au mieux la progression de chacun.

Déroulement de la séance de Travaux Pratiques en présentiel
Le jour de la séance de Travaux Pratiques en présentiel (d’une durée de deux heures), les élèves disposent de différents postes pour observer des échantillons et y trouver des informations complémentaires ou des ateliers pour réaliser des coupes et autres mesures. Les élèves ont ainsi un large choix de manipulations possibles (faire une coupe de racine, observer une feuille d’Ortie au microscope, mesurer la surface d’une feuille, étudier les différents systèmes racinaires…) Chaque groupe est libre de circuler aux différents postes afin de vérifier par l’expérimentation et l’observation les hypothèses émises quant aux adaptations des plantes à la vie fixée.



Compte-rendu numérique sur la plateforme
Combiner distanciel asynchrone et présentiel permet de préparer à la réalisation d’un objectif final, ici, la rédaction d’un compte-rendu numérique sous la forme de son choix afin répondre à la problématique de départ. Le compte-rendu est à soumettre en ligne sur la plateforme dans la partie « Travaux ». On peut décider d’une date limite et d’une heure précise au-delà de laquelle plus aucun travail ne pourra être soumis au téléversement.
Bilan de l’expérimentation
Les points positifs de la plateforme sont les suivants :
  Pour tous ceux qui pratiquent la classe inversée, nous sommes ici en présence d’un outil extrêmement plus pratique qu’un simple site ou blog grâce notamment au suivi de la progression des élèves.
  L’intérêt que portent certains élèves à ce nouvel outil est un atout indéniable. Les élèves se sentent plus autonomes et n’ont pas cette impression d’apprendre sous la contrainte.
  Les quiz apportent également un aspect ludique qui plaît même aux moins motivés de nos élèves.
  Le parcours est adapté à chacun car le temps n’est plus un facteur limitant de l’apprentissage.

Les points négatifs restent nombreux :
  L’hébergement d’images qui pose parfois problème, d’où la nécessité d’héberger sur un site tiers les ressources locales car celles-ci n’apparaissent pas sur tous les navigateurs
  Les droits d’auteur doivent être scrupuleusement respectés, surtout dans le cas d’un cours ouvert.
  Les vidéos insérées ne sont pas toujours pérennes.
  Certains élèves n’ont réellement pas toujours Internet à la maison, ou pas accès à un ordinateur (certains parents le leur interdisent).
  Les inscriptions des utilisateurs sont parfois laborieuses et il faut sans cesse insister pour que tous finissent par se connecter.
  La nécessité de réaliser des quiz pour valider la progression de manière pertinente est une contrainte.
  Le temps de travail supplémentaire pour l’élève mais aussi pour l’enseignant (réaliser un parcours prend bien plus de temps que la préparation d’une séquence classique si on est un minimum perfectionniste) est à prendre en compte.
  L’esthétique et l’ergonomie des plateformes sont encore trop souvent négligées, malgré leur importance capitale à l’avenir, ce qui rebute assez facilement les générations actuelles d’élèves mais aussi d’enseignants. On peut aussi déplorer le manque d’options dans l’évaluation comme un système de « gamification » ou de badges qui pourraient être attribués en fonction de la progression de chaque utilisateur tout au long du parcours.

Une nouvelle plateforme de formation devrait voir le jour à la rentrée 2015, hébergée par l’Académie de Versailles et qui pourrait enfin combler bon nombre d’enseignants encore réfractaires aujourd’hui à ce système de e-formation.

Voir en ligne : Claroline de l’académie de Versailles

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