ÉVALUATION
DES CAPACITÉS EXPÉRIMENTALES DES ÉLÈVES
EN TERMINALE SCIENTIFIQUE / ANNEE 2002-2003
Bilan général de l’enquête auprès
des professeurs
L’enquête
- conduite par courrier électronique - s’est faite
en deux temps. Avant l’épreuve les renseignements
demandés portaient essentiellement sur le nombre et le
type de sujets. Après l’épreuve les notes
attribuées aux élèves ont été
collectées.
Les deux questionnaires ont été renseignés
et envoyés aux inspecteurs parfois après quelques
relances. Le pourcentage de réponse est de 87,8% (79%
dans le privé et 91,5% dans le public).
Sur 165 lycées ayant des terminales S, seuls deux lycées
publics - n’ont pas réalisé l’épreuve
d’évaluation des capacités expérimentales
pour des raisons distinctes. L’un tenant à suivre
un mot d’ordre corporatiste, le second pour des raisons
matérielles liées à la réfection
des salles de TP.
L’épreuve s’est généralement
déroulée avec le concours de tous les professeurs
de l’établissement, sur une à deux journées,
le plus souvent en parallèle de l’évaluation
conduite en Sciences Physiques. L’organisation de ces
journées a reposé essentiellement sur les responsables
de laboratoires.
Choix des
sujets :
Figure 1 : Pourcentage de choix pour les 25 sujets
retenus.
REMARQUE : La numérotation des sujets correspond à
l’ordre du bulletin officiel.
Sur 11085 élèves de l’Académie, 27,4
% ont choisi la spécialité SVT. Cependant ce pourcentage
est très différent dans le public et le privé.

Figure 2 : choix de la spécialité
|
Nombre
d’élèves |
%
d’élèves en spécialité |
Public |
6061 |
30,5 |
Privé
|
1986
|
15,8 |
Cette répartition
- qui induit souvent un faible nombre d’élève
par lycée prenant la spécialité SVT - a
des conséquences sur le choix des sujets par les professeurs.
Un élève de spécialité peut en effet
être évalué soit un sujet de tronc commun,
soit un sujet de spécialité. Cela a conduit à
sélectionner un nombre trop limité de sujets de
spécialité (sujets 19 à 25).
Ce choix restreint de sujets de spécialité a même
aboutit même pour 14 lycées (7 publics et 7 privés
) à ne proposer aucun sujet de spécialité.

Lorsqu’un
choix de sujet est fait en spécialité, c’est
le plus souvent sur la partie II3 : Diversité et complémentarité
des métabolismes et c’est le sujet 22 (cf figure
1) qui correspond au rôle des pigments chlorophylliens.
Les sujets
sont regroupés en cinq catégories : Microscopie,
Protocole, ExAO, informatique, Géologie. L’étude
des différentes catégories montre une prédilection
pour les sujets comprenant le suivi d’un protocole et
l’observation microscopique. Cela explique le fort choix
des parties
• I6 dont 3 sujets font intervenir une observation microscopique
(sujets 11 12 13)
• I3 avec le sujet sur Sordaria (sujet 4)
• I5 avec les sujets incluant l’observation microscopique
de lames géologiques (sujets 9 10)
• II3 avec le sujet sur les pigments déjà
cité.
Figure 4
: choix des sujets par type d’activités.

Il est à noter que l’ExAO est très
faiblement représenté dans la répartition
des sujets. Trois explications peuvent être proposées.
Seuls deux sujets ont été retenus (sujets 21 et
23) dans ce domaine, la préparation est plus longue et
plus délicate (réglage des sondes…). Le
niveau d’équipement pourrait être un facteur
limitant dans certains établissements.
Le risque
de « bachotage », parfois évoqué avant
l’épreuve semble être invalidé par
la figure suivante (nombre de candidats par sujet).
Ce graphe montre la ventilation du nombre de candidats par sujet.
Plus d’un tiers des lycées de l’Académie
ont utilisé un sujet pour cinq à dix élèves.
La variabilité des sujets a bien été respectée,
les candidats ne pouvant pas pronostiquer leur sujet. Cet indicateur
n’est pas absolu. Il dépend du nombre de salles
d’examen, du nombre d’examinateurs, du nombre de
demi-journées d’épreuve…Il dépend
aussi de la stratégie utilisée par l’établissement.
En effet la liste peut représenter le noyau commun ou
la réunion de tous les TP réalisés dans
les classes de Terminale.
Ce graphique souligne cependant le sérieux avec lequel
les professeurs ont préparé l’épreuve.

Résultats
obtenus :
Les résultats
proposés concernent 10467 élèves (8963
dans le public et 1504 dans le privé). Ils sont comparables.
La moyenne académique est de 12,87 et le mode est de
14.

Les problèmes
soulevés sont les suivants :
1- Les enseignants trouvent que les sujets sont de difficultés
inégales, ainsi le sujet 17 (Outcherlony) ou le sujet
2 (La place de l’Homme au sein des primates) donnent de
très bons résultats (supérieurs à
15) alors que le sujet 15 (les cellules productrices d’anticorps)
donne des résultats autour de la moyenne.
2- Cette disparité est fortement soulignée par
les enseignants dans leurs observations. Le souhait, de réduire
les différences de difficultés ou de longueur
entre les sujets et d’harmoniser pour un type de sujet
les capacités évaluées, est vivement exprimé.
Conclusion
:
L’épreuve
d’évaluation des capacités expérimentales
s’est globalement bien déroulée dans l’Académie
de Versailles.
Plusieurs
effets bénéfiques ont été soulignés
:
• Un travail de concertation important entre collègues
qui débouche sur une homogénéisation des
pratiques pédagogiques. L’investissement de tous
les collègues enseignant dans l’établissement
fait que cet examen induira une formation expérimentale
dès la Seconde.
• Une coopération avec le personnel de laboratoire
mis fortement à contribution. Cela a permis de faire
le point sur l’existence et sur l’état du
matériel dans de nombreux établissement. L’achat
ou le remplacement de matériels, pose le problème
du financement de l’épreuve.
• Un fort investissement des élèves qui
ont consciencieusement réalisé cette évaluation.
Le très faible absentéisme est révélateur
de cet état d’esprit.
• Un crédit supplémentaire pour les Sciences
de la vie et de la Terre réaffirmant ici leur dimension
expérimentale. Cette importance se note au niveau de
l’établissement, des parents d’élèves,
mais aussi vis à vis d’autres disciplines (sciences
physiques et SI par exemple).
La satisfaction
exprimée par les enseignants après le déroulement
de l’épreuve, ne doit cependant pas masquer leur
désir d’amélioration des sujets et leurs
réticences vis à vis d’un contrôle
continu dans les épreuves du baccalauréat. Un
travail est nécessaire pour améliorer l’épreuve.
Les résultats
satisfaisants obtenus en mai 2003 ont souligné l’intérêt
pédagogique d’une telle épreuve et sa faisabilité.
Les IA-IPR de Sciences de la vie et de la Terre
Juillet 2003
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