Sans aide, les élèves ne peuvent en avoir aucune idée et risquent de mal interpréter ce qu'ils voient
(ils tendent en général à surestimer la taille des objets microscopiques)
Deux méthodes :
Première méthode : scotcher un cheveu sur la préparation microscopique
Les cheveux ont des épaisseurs variables, entre 50 et 100 microns, donc l'échelle n'est pas très rigoureuse ;
en revanche ils permettent une bonne visualisation intuitive de la taille
Deuxième méthode : scotcher sur l'écran des bandes de carton en guise d'échelle (une bande pour chaque grossissement du microscope)
Comment réaliser ces bandes ? »
Tout d'abord, étalonner le fort grossissement à l'aide du seul objet biologique dont on connaisse bien la taille : l'hématie, qui mesure 7 microns
Réaliser plusieurs mesures pour établir une moyenne ; Diviser ensuite le diamètre apparent de l'hématie par 7 pour obtenir la graduation 1 micron, que l'on reporte sur toute la largeur de la bande.
La suite n'est que du calcul et de la mise en forme :
Le rapport entre le diamètre apparent de l'hématie en mm et 7 donne un nombre qu'on multiplie par 1000 pour obtenir le grossissement ;
Les rapports entre les grossissements des objectifs du microscope permettent de réaliser les autres bandes sans rien visionner :
Par exemple, si on obtient un grossissement de 3200 fois au fort grossissement (x 40), le grossissement avec l'objectif moyen (x 10) sera de 800 fois et les graduations en microns seront 4 fois plus petites.
Remarques :
Penser à faire un essai en regardant la bande de l'endroit où se trouve l'élève le plus éloigné pour s'assurer qu'elle est partout lisible ;
Les très fortes valeurs de grossissements obtenus peuvent surprendre, sachant qu'au-delà de 1000 fois, seuls des microscopes à immersion nettement plus sophistiqués que les notre donnent des images valables. En réalité, c'est l'écran télé qui agrandit énormément l'image. De près, elle est très mauvaise, mais ce n'est pas gênant : une télé, ça se regarde de loin.
Coté microscope, l'image la meilleure est celle qui s'obtient avec le minimum d'optique : on ne garde que l'objectif du microscope et, si possible, on dévisse la lentille de la caméra (possible sur certains modèles) de manière à ce que l'image parvienne directement sur la cellule.