La forme allèlique la plus fréquente associée à
cette maladie contient une délétion d’un triplet de nucléotide
en position 508 : cette forme allèlique n’est pas détectable
par une technique classique d’isolement sur gel d’électrophorèse
d’essais d’enzyme de restriction. La PCR produit en mélange
de multiples exemplaires des quatre molécules simples brins
de l’ADN d’un individu. A la fin de la PCR, il se reforme
des molécules d’ADN doubles brins par hybridation. Il se forme
ainsi essentiellement des molécules conformes aux deux ADN
homologues de l’individu : ce sont des homoduplex.
Parallélement, quelques mésappariement s’établissent si l’individu
est hétérozygote, c’est à dire qu’il est porteur de molécules
d’ADN différentes ponctuellement : ce sont des hétéroduplex,
plus instables que les homoduplex.
L’électrophorèse est réalisée sur gel de polyacrylamide,
en ambiance de dénaturation chimique, à partir d’échantillons
d’ADN obtenus par PCR, issus d’un fragment de 300 pdb contenant
l’exon 10. L’électrophorèse permet ainsi de visualiser les
homoduplex et hétéroduplex possibles d’un individu hétérozygote.
De plus nous tenons compte de l'existence d'un dimorphisme
sur la séquence de l’exon 10: un A est remplacé par
un T dans le codon 470 (mutation neutre). Les formes A se
dénaturent plus facilement que les formes G. De plus dans
la population humaine la forme A est liée absolument à l’allèle
DF508 de la mucoviscidose. L’observation des homoduplex et
hétéroduplex aux différentes positions sur le gel permet de
distinguer les individus porteurs, les individus sains G,
ou A//G, mais ne permet pas de distinguer les malades homozygotes
A des individus sains homozygotes A. Une manipulation complémentaire
est alors nécessaire.
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